1er juin, 11:50

J'éviterai les "comme avant", se serait se crever les yeux. J'ai déjà des bleus dans l'organe vital. On va arrêter les dégats. "Pourquoi cette comédie tous les jours ?", je te le demande. (Beckett pour les incultes). Pourquoi cette colère quand c'est toi le coupable. Je me victimise mieux que toi. Sois en sûr.

Comme un chateau de cartes, qu'on met deux ans à construire, et un léger coup de vent suffit à éradiquer le tout. Comme tu oublies vite. C'est fou, comme rien ne change, jamais. J'avais mis tellement d'ardeur à me convaincre que les gens restaient les mêmes, j'avais gardé une petite lueur d'espoir, je t'avais laissé la possibilité de contredire ce principe. Mais tous les espoirs sont vains. Ca aussi, j'avais oublié d'y croire.


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30 mai, 15:50

Je suis pas sûre d'être en état d'écrire quoi que se soit de constructif, la nuit a été folle, parfaite. Rien ne vaut tous ces beaux sourires et ces 3 minuscules heures de sommeil. Même mon comas d'apprentie-alcoolique n'a rien gâché. Même pas toi, non tu n'as pas réussi. J'aurais sans doute pu m'abstenir mais je ne l'ai pas fait exprès, c'était malgré moi. Ma tête a appelé sans moi, elle a décidé toute seule. Je n'arrive pas à regretter. Je me désole simplement de ce manque de communication et de maturité, cet excès de mensonges inutiles et mon hypocrite culpabilité. Je déplore ta connerie, sans avoir mal à l'intérieur, pour une fois. J'ai aimé chaque minute de la fête, même quand j'ai retrouvé un mégot dans mon sous-tif, que j'ai renversé le charbon, que je me suis pris un balai dans l'oeil et arraché la chasse d'eau. C'est pareil que le reste ça, j'ai pas fait exprès. C'était malgré moi, encore. Quand ma maladresse parle à ma place. Quand ma tête s'envole au-dessus des nuages et que, putain ouais, je plane.
Et que je m'en vais danser avec les anges.


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25 mai, 21:03

Et c'est parti, sous un soleil radieux qui sent l'été, les soirées de folie des théâtreux. Le coeur chargé de tendres souvenirs, je me sens des ailes de bonheur pousser au creux du dos. Je suis prête. Pour les projecteurs, pour lui rappeler combien il m'aime, pour le torturer d'amour. Je veux qu'il ne voit que moi. Pourquoi échouer cette fois après toutes les victoires ?... Comment ne pas être euphorique de jouer tous les soirs ? Toutes ces têtes familières qui s'empressent de payer leur billet, tout ça pour notre petite bande énergique d'apprentis comédiens. Moi ça me soulève le coin des lèvres. Et à suivre, les doux épisodes de l'été, les fêtes du soleil, et les baisers sur la plage. What else ?


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17 mai, 18:57

Je marche sur un fil. Je suis au paradis de l'imagination pour tout ce qui est de danse et théâtre. Il ne faut pas se forcer il parait, je ne dois pas me forcer à écrire sur toi. Puisque rien ne me vient, que ça me parait déjà loin. Je danse, jusqu'à en crever mon corps, je danse et j'oublie. Tout. Je suis au paradis dans mon imagination. J'oublie d'avoir peur, d'avoir mal, je ressens une étrange extase, à la redécouverte de chaque parcelle de mes membres, je m'oublie pour mieux me retrouver, je me surprends et je me laisse flotter sur la musique démoniaque. Tantôt l'ange, tantôt le démon. J'vous jure, même sans talent, je vivrai là, sur cette scène, je vivrai à travers ces mille et une personnes inconnues, je serai toutes ces âmes à la fois, leur douleur, leur folie et leur joie, et c'est là, au creux des autres, que je me ressemblerai le mieux.


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16 mai, 11:20

"J’arrive pas à dire, j’arrive pas. Une simple chose j’y arrive pas... c’est... c’est un petit truc qui va pas, qui se déclenche pas, je voudrais vous dire, oh j’aimerais tellement que ça s’ouvre là‑dedans, mais ça s’ouvre pas, y a rien qu’en ressort, jamais, rien de bon, là, que vous puissiez lire là, deviner, sentir en même temps, même avant moi là ce que je sens, me le dire, mais y a un truc, un sale petit machinchose qui se voit pas, qui bouche ou je sais pas, un petit grain qui vient tout dérégler, enrayer, je sais pas, j’y pense et je vois pas, vraiment, la mécanique à l’air, putain ce que j’ai l’air !

Incroyable on croit en me voyant, on se dit elle va bien, c’t’incroyable ce que cette fille‑là va bien, elle pétille de partout, on a envie de la mordre, elle est comment dire juteuse, c’est ça, coulante, belle gonflée, oh putain ce qu’elle est belle on se dit, alléchante, cette fille est alléchante de partout, de la pointe à la plante, aïe, aïe, aïe, on se dit, c’est pas vrai ?

C’est pas vrai. C’est le châssis ça, une carcasse, un drôle de châssis, je sais pas, je sais pas.

Parfois quand la nuit se fait plus longue que d’habitude et que je suis là comme une conne à m’engouffrer des bouts de pain avec du beurre, du beurre de cacao ou de cacahuète, à tout vider de partout les frigos, les boîtes d’oeufs pour faire l’omelette, à ronger des tablettes, à compter mes jours devant des boites froides, à tremper n’importe quoi dans la confiture, je me dis qu’il faut que je devienne grosse et grasse, comme ça, encore plus grosse, comme ça personne, plus personne ne me regardera plus, plus je serai grosse moins on me verra, drôle non ?

Je pourrais m’allonger tranquille, étendre mes grosses jambes, me mettre sur le côté, je ferais comme une femme fatiguée, je ferais et je mangerais des tablettes et des tablettes de petites pastilles de toutes les couleurs, bleues, je fermerais les yeux et j’oublierais comment je m’appelle et comment j’étais tout en fermant les yeux et je mourirais, donc, je mourirais."

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15 mai, 21:38

C'était attendrissant, maladroit. Mais ça reste irréel. Ca parait irréel, au-delà du possible. Je m'en souviens encore, je m'en souviens mal. Ma mémoire est une passoire. J'ai les mots bloqués, qui se bousculent derrière mes lèvres, il y a des embouteillages dans mes yeux. Je ne pleure pas et je parle d'autre chose. Sans cesse. Comme si j'avais peur que les autres devinent. J'ai envie d'hurler sur les toits pourtant. Mais il n'y a personne à qui le dire. C'est un secret. Un secret estompé, déjà morcelé. Qui attend d'être renouvelé, réécrit, j'ai encore soif d'une fin. Si fin il y a. Qui sait.
Et c'est à croire qu'on ne se lasse jamais de dire adieu. Tout parait s'éteindre, tout ressemble à une "dernière fois". Dernière semaine extraordinaire. Dernier Binic. L'Ephémère reprend ses droits.
Et c'est déjà fini.



9 mai, 21:09

Ca fait trop de choses pour ma petite tête. Trop de responsabilités à penser, et trop de superflus autour. Tant pis. Je gère le plus important et le reste passe à la trappe. On va prendre jour par jour. Mettre tout au clair, sur papier. Et ça va aller. Et ça va aller...


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8 mai, 23:30

Enfin, lorsque la nuit tombe, les minutes s'écoulent doucement. Enfin, je respire un peu, la tête hors des responsabilités, des obligations et des contrariétés. Il y a quelques beaux moments suspendus, finalement. Il fallait prendre le temps de s'en souvenir. Trouver l'instant, la seconde, la minute peut-être, où le calme revient triomphant, inonde l'esprit de bien-être, pour relativiser cette étendue de désordre. A l'infini, le désordre. Ca me donne le tournis tout ce travail, quelle connerie le bac mais quelle connerie. Tous ces spectacles à assurer et les premières épreuves qui approchent. Tout gérer sans rien négliger... Une concentration qui bouffe l'énergie et occulte les veillées salvatrices, comme ce soir. Déjà mes yeux se ferment, je m'en vais rêver de nous.


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4 mai, 21:06

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Que des larmes de vide. J'ai mal pour rien.
Je suis prisonnière de toi.
Dans une cage aux barreaux invisibles.
 
 

2 mai, 20:34

Mon coeur tout percé pleure au creux de ma poitrine, j'entends ses larmes sourdes et timides, j'écoute sa peine, cette peine qui vient de loin. Des souvenirs d'enfance lui arrache ses artères, du sang coule à flot, dans ses cicatrices les plus anciennes, celles que je ne lui ai pas recousues. Je n'avais pas le choix, pas l'envie, pas le courage. Je me battais seule à cette époque, et je l'avais cloisonné dans le silence le plus profond. J'avais peur qu'il déborde, qu'il crie trop fort, qu'il se brise encore un peu plus. J'en paye les frais. Elles vont mieux, elles. Elles ont laissé libre cours à leurs sanglots, elles ne se sont jamais cachées. Je les ai portées à bout de bras, et je les fuis pour contempler mes lamentables blessures. Je sais que le problème vient de là. Que mes histoires d'amour elles-mêmes en pâtissent. Parce que le noeud est là, il a toujours été là. Et que je n'ai jamais voulu le résoudre. Et qu'il est sans doute trop tard.


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