Je ressens comme l'inaccessible besoin d'exprimer cette multitude d'idées et de sentiments, une force surpuissante qui me pousse au gouffre, qui m'aspire, qui m'aspire, et à laquelle je ne parviens pas à échapper. Toujours les mêmes questions, toujours les mêmes tourments, toujours la même euphorie. Les yeux qui s'embrument et le coeur qui explose, et pour quoi ? Pour rien. Sans raison. Je me bats contre du vide, je me bats contre moi-même. Contre mon incapacité à prendre des décisions. A rester stoïque devant ma vie qui défile, comme un mauvais film sur une jolie bande-son. Seule avec mes rêves dans lesquels je me suis perdue depuis longtemps, seule avec les autres, qui tournent, qui vivent, qui veulent me faire vivre. Je préfère ma douleur d'inertie à celle trop intense de mon coeur qui explose. J'aime croire que je ne suis pas faite pour ça plutôt qu'avouer que j'étouffe avec mes sentiments décuplés.
Alors je refuse.
Alors je refuse.