31 janvier, 10:37
Oui je crois qu'on peut dire que je vais bien.
25 janvier, 11:13
Ciel ! je raconte encore ma vie, inspirez-vous.
24 janvier, 1:07
Article nocturne.
La nuit est peuplée de souvenirs. On préfère toujours ce qu'on ne peut atteindre. Et c'est cette impossibilité qui fait qu'on s'accroche. On y croit sans y croire, on se persuade d'illusions. J'ai longtemps adulé ce caractère audacieux et versatile ; j'avais enfin trouvé pire que moi. A tel point qu'il est devenu mon seul repère. Paradoxal, je sais. C'est l'effet de surprise qui attise la curiosité, malgré vous.
J'ai longtemps voulu rattrapper nos différents afin d'en faire une belle histoire. J'ai jeté les regrets, j'ai triché, j'ai pardonné, j'ai occulté tout ce qui était à lui. J'ai avoué mes torts et je lui craché les siens. J'ai tenté d'échapper à tout ça, de croire à mes mensonges de rupture irrévocable.
Je ne suis pas de celles qui abandonnent le passé. Je n'ai aucun principe, malheureusement j'ai une bonne mémoire. Je suis instable et je confonds ce qui est révolu avec mon présent. Je vis quelque part ailleurs en dehors des souvenirs, de maintenant et de l'avenir.
Et j'arrive toujours trop tard.
17 janvier, 20:41
J'attends le retour du soleil pour qu'il m'aide à me détruire un peu plus. Je goûte aux interdits et cette année les beaux jours promettent d'être pires. On se réveillera sur un carrelage, les yeux explosés, la tête qui tourne et les souvenirs difficiles. On ira trainer tout la nuit et rentrera avec un vélo qui ne roule plus droit. On recommencera les nuits blanches, on hurlera des mots qui n'ont pas de sens.
Et on aimera ça.
Alors j'aimerais penser comme elle : "oh merde Sarah on est jeunes". Oui, on est jeunes et on s'échappe avec de la mort en bouteille. On est jeunes et on oublie. On est jeunes et on fuit le moindre ennui en feignant de rire et de s'aimer.
Moi la première.
15 janvier, 8:20
J'aspire à la tranquilité comme pour désembrouiller ma tête en bordel.
( Ils* m'appellent. Tous, ils sont revenus.
Qu'est ce qui je veux de plus à la fin ? )
13 janvier, 17:49
L'emmerdeuse de service vient poser une empreinte supplémentaire sur son mur des lamentations. Je continue à faire l'indécise. J'aimerais que ça me touche, vraiment, même avoir mal me rassurerait, mais rien. Le vide de sensation suit son cours. J'ai essayé de tricher, je le jure, j'ai essayé de faire celle qui s'amuse sans lui. Même mentir ne m'intéresse plus. Alors j'ai dit : je m'ennuie. Que ce n'est pas un ennui comme ceux des dimanches après-midis qui consiste à se complaire dans son inactivité, non. Je suis plutôt overbookée en ce moment à vrai dire, mais l'envie a pris la fuite. Tout un après midi à déblatérer nos vies aurait dû me rendre euphoriquement hystérique.
Mais j'ai, comme d'habitude, l'impression que je ne suis pas concernée, que ce n'est qu'un miracle en dehors du monde qui va irrévocablement s'éteindre.
11 janvier, 20:52
Et on verra bien.
7 janvier, 21:43
Ces toutes petites choses quotidiennes, ordinaires et obligatoires me pèsent. Je n'ai plus envie. Je rêve de l'été, j'aimerais qu'il fasse beau, beau et chaud. J'étouffe avec toutes ces épaisseurs, toutes ces couches de vêtements. Je perds mes affaires dans mes poches multiples et immenses, j'ai les doigts trop glacés pour les chercher. Je me lasse de tout à une vitesse folle. Je vis à toute allure, je n'arrive plus à m'arrêter. Je n'ai jamais été aussi intolérante. Mon coeur est seul et n'est pas à prendre. C'est un néant volontaire. Non, je n'écris plus l'amour, et j'en suis ravie. Je suis perturbée par des phénomènes minimes qui me paraissent existenciels, et ils me semblent plus importants que tout le reste.
Bonsoir.
Je suis une peste.
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