Pas le moindre signe de tristesse ni d'euphorie. Tous les sentiments ont laissé place aux abîmes. Mes souvenirs ne semblent plus m'appartenir, tous ces beaux sourires ont tourné la page. Je vis ailleurs. Dans un monde où les tourments ne ressemblent en rien aux soucis matériaux et futiles d'ici. Je laisse le temps filer sans même essayer de le retenir, je suis inerte et hermétique. Je m'invente un monde sur les plus sublimes musiques et je laisse la réalité s'écrouler. Je m'en fiche, je crois. Je ne pleure plus pour ce qui m'appartient, je pleure pour ce qui ne signifie rien. J'avance en dehors, je souris machinalement.
Et on verra bien.
Et on verra bien.