28 décembre, 23:05
27 décembre, 20:50
" j'ai toujours su que je serai la femme de personne.
Seulement parfois... j'oublie."
Par un hasard surprenant, comme une révélation brutale : je me suis revenue.
24 décembre, 17:05
Rassurez-vous, la honte n'a jamais tué personne. C'est ma façon à moi de vous aimer :D
24 décembre, 1:13
Je sens mes mots décousus ce soir. Je les cherche à l'aveuglette, ils sont en désordre. Je ne sais plus de quel "il" je parle, c'est confus, ça m'énerve.
Je crains que mon inertie de ces derniers temps ne s'apprête à enfanter des actions irraisonnées. Je sens le coup d'état. Non, je n'ai pas fini de faire le buldozer. Je me laisse juste en suspens le temps des fêtes. Je me concentre plutôt à banir insolence et hypocrisie pour l'instant.
Et j'essaye d'oublier ma solitude de ce soir, je n'étais plus habituée à voir mon portable muet et inutile.
22 décembre, 2:28
Je retrouve cette pénombre mystérieuse que j'adule, la fascination de l'inconnu, je retrouve mes repères, le temps semble enfin ralentir. La ville endormie me nomme reine de la nuit. Je me raconte des histoires dans ma tête et je mélange tout. Je fais un méli-mélo de stress assez impressionnant, au point de confondre tous les plans dans un même noeud, plus rien n'a de sens. Et je fais la belle dans mon palais sans-queue-ni-tête, je me pavane d'un air fier en feignant de ne pas voir mon petit monde qui s'écroule.
Je tombe sur des souvenirs. Les cicatrices s'agitent. Mademoiselle s'aventure sur des chemins familiers qu'elle n'avait pas arpentés depuis longtemps. Des pas maladroits, incertains, quelques larmes de nostalgie retenues. Je sens désespérément qu'il va revenir. J'ai peur de confondre mes "je sens" avec des "j'espère"... Je confonds tout de toute façon.
Enfin quand tout semble s'éclaircir dans ma tête emmêlée, tu débarques et tu fous le bordel. Tu n'as nullement envie d'assiéger mon organe vital trop protégé, mais moi je t'aurais, parce qu'en capricieuse que je suis j'aime prouver que rien n'est trop beau. Je saurais trouver la force pour te faire vaciller. Enfin, je crois.
Photos du fond du placard.
20 décembre, 18:48
INTO THE WILD
" La mer n'offre que la force de ses coups
et parfois l'occasion de se sentir fort
A vrai dire je connais peu de choses de la mer
mais je sais qu'elle est comme ça ici
et je sais l'importance dans la vie
sans être nécessairement fort, de se sentir fort
de prendre sa propre mesure
de se trouver dans la condition la plus ancienne de l'homme
d'affronter seul la pierre aveugle et sourde
avec les seules ressources de ses mains et de sa tête. "
17 décembre, 17:55
Charles Aznavour dans les oreilles.
Malade.
Je suis sauvage. Non que je sois particulièrement agressive, mais plutôt asociable. Les gens m'exaspèrent. Je suis fatiguée intérieurement, à "bout de nerfs" conviendrait mieux. Depuis toujours j'ai essayé d'être quelqu'un de bien, j'ai finis par confondre ce "quelqu'un de bien" avec quelqu'un dans les normes. Oui. J'aimerais parfois me normaliser. Je voudrais être capable de ne pas fuire quand tout devient trop solide. Je fais tout valser parce que je ne supporte pas de devenir comme eux. Je l'entends déjà dire "arrête Sarah. Arrête. Tu es une fille bien, tu n'es pas comme eux, mais tu t'inventes des problèmes". Je ne mens pas. J'ai un fuckin noeud au creux du ventre qui me tord les tripes et le froid lui donne des crampes. Je pleure en silence tous les soirs des larmes sans raison apparente. Je suis trop sensible, je sais. Et inéluctablement compliquée. Je me rends bien compte que j'ai lassé les oreilles de mes amis, qu'ils pensent que je vais m'en remettre, que ce n'est pas grâve. Et je leur souris sans relâche, je murmure des "merci d'être là", et je me donne en spectacle pour cacher mes plaies. Je suis trop sensible, je sais. D'ailleurs ce film là me tue, "revolutionary road", une petite merveille qui dévaste tout en moi. Megavideo m'accorde une pause : please wait 54 minutes. Merci. Je voulais un joli blog, propre, sans inutile et sans découvrement. Il est trop tard. A quoi bon courir après l'impossible, je suis en bordel. Je ne fais jamais d'efforts trop longtemps.
14 décembre, 18:37
J'aimerais faire un bilan, rapide, efficace, constructif. Mais je sens que c'est une mauvaise idée. Je fume à la lueur du lampadaire, congelée. Je dois perdre toutes les bonnes habitudes de l'été, il fait trop froid pour papilloner sur un banc. Je déteste les habitudes, d'habitude.
Je voudrais bien un jour ne plus être indécise. Je voudrais bien un jour saisir mon propre fonctionnement. Agir instinctivement, sans réfléxion aucune. Ce n'est pas la volonté qui manque. Non, j'ai la volonté, pas le courage, c'est différent.
Je veux vivre à 200 à l'heure.
13 décembre, 19:59
Je tiens encore trop à ma liberté pour oser me jeter à l'eau.
Et toujours des extrêmes, toujours des extrêmes.
10 décembre, 20:47
Je vis depuis toujours hantée par des angoisses qui n'ont pas de sens. Je suis clostrophobe lorsque je suis enfermée par la sonnerie des cours, j'ai l'impression d'être un petit animal apeuré qui suit bêtement le troupeau, qui répond malgré lui au signal parce qu'il n'a pas le courage de s'enfuir. J'ai peur des autres et j'ai peur de moi, je voudrais courir à perdre haleine pour me retrouver, mais mes poumons encrassés ne me le permettent pas. J'ai les nombres en horreur, tout me stresse, je finirais folle, j'en suis persuadée.
J'écoute en faisant semblant de m'y intéresser les ennuyeux discours de mes profs autant que les problèmes des autres. Et je m'en fous, à un point, si vous saviez...
Je n'aurais pas dû regarder Into the Wild hier. Je le sais à chaque fois que je mets le dvd dans le lecteur. J'ai toujours peur de regarder ce film, je sais l'effet qu'il produira sur moi. Je voudrais partir aussi, quelques jours seulement, puis revenir, plus aguerrie, en paix. Sentir la liberté à overdose et oublier ces putains de règles.
J'aurais bien besoin de renouer avec les vérités que je n'ose pas voir. Je les masque, je triche. Et pourtant, il va bien falloir affronter la réalité un jour, se regarder en face, régler le passé. D'ailleurs on sait tous qu'il faut descendre pour pouvoir remonter. J'ai dit descendre, pas tomber.
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