Je fume ma vie et elle me dit "tu te tues". Je fais semblant de ne pas la croire et j'en reprends une pour la contredire. Je me consumme au même rythme que cette merde et j'envoie tout valser, comme il dit. Je la laisse parler dans le vide et j'écoute le silence.
J'attends le retour du soleil pour qu'il m'aide à me détruire un peu plus. Je goûte aux interdits et cette année les beaux jours promettent d'être pires. On se réveillera sur un carrelage, les yeux explosés, la tête qui tourne et les souvenirs difficiles. On ira trainer tout la nuit et rentrera avec un vélo qui ne roule plus droit. On recommencera les nuits blanches, on hurlera des mots qui n'ont pas de sens.
Et on aimera ça.
Alors j'aimerais penser comme elle : "oh merde Sarah on est jeunes". Oui, on est jeunes et on s'échappe avec de la mort en bouteille. On est jeunes et on oublie. On est jeunes et on fuit le moindre ennui en feignant de rire et de s'aimer.
Moi la première.
J'attends le retour du soleil pour qu'il m'aide à me détruire un peu plus. Je goûte aux interdits et cette année les beaux jours promettent d'être pires. On se réveillera sur un carrelage, les yeux explosés, la tête qui tourne et les souvenirs difficiles. On ira trainer tout la nuit et rentrera avec un vélo qui ne roule plus droit. On recommencera les nuits blanches, on hurlera des mots qui n'ont pas de sens.
Et on aimera ça.
Alors j'aimerais penser comme elle : "oh merde Sarah on est jeunes". Oui, on est jeunes et on s'échappe avec de la mort en bouteille. On est jeunes et on oublie. On est jeunes et on fuit le moindre ennui en feignant de rire et de s'aimer.
Moi la première.